Proverbes divers français

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Albi - France


A force de forger, on devient forgeron.



Quand la fortune est à la porte, il faut lui ouvrir sans la faire attendre.



Qui ne sait pas se servir de la fortune quand elle vient,
Ne doit pas se plaindre quand elle s'en va.



Chacun est l'artisan de sa fortune.



Qui dit fortune, ne dit pas félicité.



Faire contre mauvaise fortune, bon coeur.



Il n'est fortune qui ne faille.



Nul ne sait ce que fortune lui garde.



Au bout du fossé la culbute.



Qui conduit dans le fossé,
Y tombera le premier.



Ce qui tombe dans le fossé
Est pour le soldat.



Les murailles sont le papier des fous.



Tête de fou ne blanchit guère.



Il ne faut jamais défier un fou de faire des sottises.



Bonne journée fait qui de fou se délivre.



Plus est profit d'âne dompter,
Que n'est du bien au fol conter.



Les fous sont hommes ainsi que nous.



N'est pas sage qui n'a peur d'un fou.



Le fou se coupe de son couteau.



Plus on est de fou, plus on rit.



Avec les fous il faut foller.



Tous les fous ne sont pas dans les asiles.



Les fous font les fêtes, les sages en ont le plaisir.



Les fous sont plus utiles aux sages, que les sages aux fous.



Qui n'a que dix-neuf sous, ne saurait compter en francs.



Il n'y a qu'un chien ou un français,
Qui marche quand il a mangé.



Qui frappe du couteau, mourra de la gaine.



Ne te mêle point d'affaires,
Qui sont entre frères.



Rien ne ressemble mieux à un honnête homme, qu'un fripon.



Pain qui ait des yeux,
Vin qui pétille,
Fromage qui pleure.



Fromage, poire et pain,
Repas de vilain.



Tout fromage est sain,
Qui vient de chiche main.



Le fruit le plus mûr ne vous tombera pas dans la bouche.



Bonne fuite vaut mieux que mauvaise attente.



Pas de fumée sans feu,
Pas de feu sans fumée.



Qui double son fumier,
Double son champ.



Il ne faut pas mettre les armes aux mains d'un furieux.



Il n'est marchand qui toujours gagne.



Gros gagneur,
Gros dépenseur.



Le gain s'en va comme il est venu.



Laid gain,
Fuit comme daim.



D'injuste gain,
Juste daim (dommage).



Qui se sent galeux, qu'il se gratte.



Ne laissez pas les gamins,
Sans justice ni pain.



Ce que gantelet saisit,
Gorgelet l'engloutit.



On peut bien garantir du mal, mais non pas de la peur.



Il ne fait pas bon d'attaquer celui qui est sur ses gardes.



Gardez votre maison, elle vous gardera.



Mieux vaut bon gardeur,
Que bon amasseur.



Un gaucher ne fait rien à droite.



Année gelée,
Année de blé.



Morte ma fille, mort mon gendre.



Qui rencontre un bon gendre, trouve un fils,
Mais qui rencontre un mauvais, c'est perdre sa fille.



Gènevois,
Quand je te vois,
Rien je ne vois.



En affaires, il faut deux juifs contre un Génois,
Deux Génois contre un Grec,
Et deux Grecs contre un Arménien.



Selon les gens, l'encens.



Le gibet ne perd point ses droits.



Un peu plus tard, un peu plus vite,
Nous venons tous au même gîte.



Il fait bon battre un glorieux.
( parcequ'il ne s'en vantera pas)



Ventre glouton, n'a point coeur généreux.



Ce qu'on gagne par le gosier s'en va par le gésier.



Des goûts et des couleurs, on ne dispute pas.



Goutte à goutte, l'eau creuse la pierre.



La dernière goutte d'eau est celle qui fait déborder le vase.



Bon grain périt, paille demeure.



Mauvaise graine est tôt venue.



Ne mange pas des cerises avec des grands,
(ils t'en jetteraient la queue au visage).



Service de grand n'est pas héritage.
(vient du temps où les offices cessaient à la mort du Roi)



A la grange va le blé.



Trop gratter cuit,
Trop parles nuit.



Qui naît poule, aime à gratter.



C'est le greffier de Vaugirard:
Il ne peut écrire quand on le regarde.



Quand on ne peut pas prendre des grives,
On prend des merles.



Grosse gens, Bonnes gens.



Où la guêpe a passé, le moucheron demeure.



Il ne faut pas mettre son bâton dans un guêpier.



On ne fait la guerre que pour faire enfin la paix.



A la guerre comme à la guerre.



Le guerrier doit avoir assaut de lévrier,
Fuite de loup et défense de sanglier.



Guerre et pitié ne cheminent pas ensemble.



Gueuserie engendre tricherie.



Quand le guignon (malchance) est à nos trousses,
On se noie dans un crachat
 
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Il est bon d'être habile, mais non de le paraître.



On ne connaît pas le vin à l'étiquette, ni l'homme à l'habit.



L'habit fait l'homme.



Si l'habit ne fait pas l'homme, du moins il le pare.



Dis moi qui tu hantes, je te dirai qui tu es.



Fortune aveugle suit aveugle hardiesse.



Qui ne hasarde rien, n'a rien.



Plus on se hâte, moins on avance.



Qui trop se hâte en cheminant,
En beau chemin se fourvoie souvent.



Ne perdez pas une heure, car vous n'êtes pas sûr d'une minute.



Nous ne comptons les heures que quand elles sont perdues.



Il n'y a qu'heur et malheur.



Il n'est d'heureux que qui croit l'être.



Est heureux qui sait l'être.



Les heureux n'apprennent rien.



Heureux comme un sot.



On se heurte toujours où l'on a mal.



Il est honteux de se heurter deux fois à la même pierre.



Histoire contée,
Abrège la montée.



Garnissez vous avant que l'hiver ne vienne.



On n'est jamais grand homme pour son valet de chambre.



Les honneurs changent les moeurs.



Homme d'honneur n'a qu'une parole.



A tout seigneurs, tous honneurs.



Les honneurs coûtent.



L'honneur est à craindre ce que l'on doit,
Et à y pourvoir.



Un peu de honte est bientôt bue.



Il n'y a que les honteux qui perdent.



A force de prendre dans la huche et de n'y rien mettre,
On y voit bientôt le fond.



Il ne faut pas jeter de l'huile sur le feu.



L'huile est plus forte que le fer.



A l'impossible, nul n'est tenu.



De tout homme inconnu, le sage se méfie.



L'indiscret est une lettre décachetée,
Tout le monde peut la lire.



S'industrier, paie les dettes;
Et se désespérer, les augmente.



On prend souvent l'indolence pour la patience.



Une belle âme reçoit en donnant,
Et un ingrat dérobe en recevant.



L'intention fait l'action.



L'intention est réputée pour le fait.



L'enfer est pavé de bonnes intentions.



Il n'est rien d'inutile aux personnes de sens.



Un ivrogne remplit plus souvent son verre, que ses engagements.



On voit plus de vieux ivrognes que de vieux médecins.



Jacobins en chaire, cordeliers au choeur.



Tout paraît jaune à qui a la jaunisse.



A beau jeu, beau retour.



Tel jeu n'en vaut pas la chandelle.



Le jeu et les bouteilles rendent les hommes égaux.



Jeu de main, jeu de vilain.



Au bon joueur, la balle lui vient.



La balle cherche le joueur.



Le joueur n'a pas besoin de cordon à sa bourse.



Jeune procureur et vieil avocat.



De jeune avocat, héritage perdu;
De jeune médecin, cimetière bossu.



Si jeunesse savait,
Si vieillesse pouvait !



Il faut que jeunesse se passe.



Double jeune, double morceau.



Qui ne sort que de jour, n'a que faire de lanterne.



Loue le beau jour au soir, et la vie à la mort.



Il n'est si grand jour qui ne vienne à vespre.



Un jour en vaut deux,
Pour qui fait chaque chose en son lieu.



De fou juge, prompte sentence.



Juges piteux (débonnaires) , simples et mous,
Est la nourrice aux mauvais fous.



Quand le juge juger doit,
De tout courroux, garder se doit.



Qui tôt juge, et rien n'entend,
Faire ne peut bon jugement.



Il ne faut pas juger le sac sur l'étiquette.



Qui finement jure, finement se parjure.



Il ne faut jurer de rien.



S'il ne tient qu'à jurer, la vache est à nous.



Qui n'est que juste, est cruel.



Justice, punit petit cas.



Mieux vaut semer moins et labourer davantage.



On sait ce qu'on laisse,
On ne sait pas ce que l'on prend.



La lame use le fourreau.



Qui langue a, à Rome va.



Langue muette, n'est jamais battue.



Longue langue, courtes mains.



Male langue, en enfer mène.




 
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Un coup de langue est pire qu'un coup de lance.



On ne peut pas avoir le lard et le cochon.



Les grands larrons, font pendre les petits.



Qui ne se lasse point, arrive à sa fin.



Qui peut lécher, peut mordre.



Qui se lève tard, dîne tard.



Coucher de poule et lever de corbeau
Écartent l'homme du tombeau.



Lever à six, dîner à dix;
Souper à six, coucher à dix;
Font vivre l'homme dix fois dix.



A beau se lever tard,
Qui a bruit de se lever matin.



Qui restreint ses besoins,
Sera d'autant plus libre.



On ne court pas deux lièvres à la fois.



Qui chasse deux lièvres n'en prend pas un.



Il faut attendre le lièvre au gîte.



On ne prend pas les lièvres au son du tambour.



Au long aller, la lime mange le fer.



Mangeur de pain comme un Limousin.



Est bien âne de nature,
Qui ne sait lire son écriture.



Autant vaut celui qui chasse et rien ne prend,
Que celui qui lit et rien ne comprend.



Comme on fait son lit, on se couche.



Le lit est une bonne chose,
Si l'on n'y dort, on s'y repose.



Le lit est l'écharpe de la jambe.



Rien ne nuit tant aux lois, que leur nombre.



Loin de ses biens, prés de sa ruine.



Au long aller, petit faix pèse.



A la longue tout se sait.



Lorrain, vilain,
Traître à Dieu et au prochain.



Lorrain, vilain, prête-moi ton lard pour frotter mon pain ?
Neni, ça s'use !



C'est peu de chose d'être loué de son père, de sa nourrice et de son curé.



On fait toujours le loup plus gros que ce qu'il est.



Quand on parle du loup, on en voit la queue.



Les loups ne se mangent pas entre eux.



Il ne faut pas donner des brebis à garder au loup.



Il faut hurler avec les loups.



A chair de loup, dent de chien.



A mauvais berger, loup engraissé.



On apprend à hurler avec les loups.



Lune pendante, terre fendante;
Lune en cabriole, terre mole;
Lune couchée, matelot levé.



On ne peut sécher la mer avec des éponges,
Ni prendre la lune avec les dents.



Sueur de maçon,
Où la trouve-t-on ?



Mai clair et venteux, fait l'an plantureux.



Maille à maille se fait l'haubergeon (Cotte de maille au Moyen Age).



Dieu nous a point bâtit de ponts,
Il nous a donné des mains pour en faire.



Mieux vaut tendre la main que le cou.



Une main lave l'autre.



Mains de laine et dents de fer.




 
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Main serrée, coeur étroit.



Ma maison est mon château.



Maison faite, et femme à faire.



Tel maître, tel valet.



Les bons maître font les bons valets.



Maître indolent,
Valet insolent.



Voyage de maître, noces de valet.



Au diable tant de maîtres! dit le crapaud sous la herse.



Pour quitter un mauvais maître, on en prend souvent un pire.



Il n'est, pour voir, que l'oeil du maître.



Un maître et la liberté,
Ne peuvent s'accoupler.



Être son maître, vaut de l'or.



Dernier couché, premier debout,
Doit être chaque maître partout.



Il faut attacher l'âne comme le veut le maître.



Qui a compagnon, a maître.



Il ne faut pas vouloir en remontrer à son maître.



Mieux vaut user ses souliers pour aller voir son maître,
Que son chapeau à force de le saluer.



Tel dit du mal d'autrui,
Que moult est pire que lui.



Où il n'y a pas de mal, il ne faut pas d'emplâtre.



Où la dent fait mal, la langue s'y porte.



Le mal porte le repentir en croupe.



Le mal d'autrui ne guérit pas le nôtre.



A force d'aller mal, tout va bien.



On ne sent bien que ses propres maux.



Aux grands maux, les grands remèdes.



De deux maux, il faut éviter le pire.


Les maladies viennent à cheval, et s'en vont à pieds.


Les malentendus font les trois quarts des querelles.


Ceux que le malheur n'abat point, il les instruit.


Un malheur amène son frère.


Un malheur n'arrive jamais seul.


A quelque chose malheur est bon.


Pour s'aimer dans le malheur, il faut espérer ensemble.


Qui est malheureux,
A beau être courageux.


La consolation des malheureux est d'avoir des semblables.


Les malheureux n'ont point de parents.


Le Manceau est un Normand et demi.


Il ne faut pas jeter le manche après la cognée.


Long manche, dur gigot.


Il ne faut pas tant regarder ce que l'on mange,
Qu'avec qui l'on mange.


Plus en emporte la mangeaille,
Que baïonnette et mitraille.


Bonne bête s'échauffe en mangeant.


Long à manger, long à tout.



Manger n'importe, si l'on ne digère.


A petit manger, bien boire.


Tu dois manger pour vivre,
Et non vivre pour manger.


Quand il fait beau, prend ton manteau,
Quand il pleut, prend le si tu veux.


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Il faut tailler son manteau selon son drap.


Marchand d'oignons se connaît en ciboule.


Marchand qui perd ne peut rire.


Il n'est marchand qui toujours gagne.


Il faut être marchand ou larron.


Marchandise qui plait est à demi vendue.


De marchand à marchand, il n'y a que la main.


Mauvaise marchandise n'est jamais bon marché.


Quand on envoie les enfants au marché,
Les marchands sont sûr de gagner.


Bon marché ruine.


Bon marché vide le panier,
Mais n'emplit pas la bourse.


A bon payeur, bon marché.


Les bons mariages se font au ciel.


Visage masqué, coeur à nu.


Homme fin,
Se lève matin.


A qui se lève matin,
Dieu aide et prête la main.


Le soleil du matin ne dure pas tout le jour.


Homme matineux,
Sain, gai et soigneux.


Il n'est si male chose qui n'aide,
Ni si bonne qui ne nuise.


Ce que l'on donne aux méchants, toujours on le regrette.


Le méchant est comme les mouches qui ne s'arrêtent qu'aux plaies.


Toute médaille à son revers.


Vieux médecin, jeune chirurgien et riche apothicaire.


Heureux le médecin qui vient sur la fin de la maladie.


La terre couvre les fautes des médecins.


La méfiance est mère de la sûreté.


La mélancolie ne paie point de dettes.


Qui ne se mêle de rien, a paix de tout.


Les prunes et le melon,
Mettent la fièvre en la maison.


Quand on a pas de mémoire, il faut avoir des jambes.


Tel menace qui tremble.


Gens qu'on menace vivent longtemps.


Le sage est ménager du temps et des paroles.


Il faut qu'un menteur ait de la mémoire.


Ce qu'on méprise est souvent très utile.


Il n'y a point de dette sitôt payée, que le mépris.


Merlan, viande de laquais et de postillon.


A bon messager, il ne faut rien dire.


On ne trouve jamais meilleur messager que soi-même.


Les hommes,
Ne se mesurent pas à l'aune.


Il n'y a pas de sot métier,
Il n'y a que des sottes gens.


De tous métiers, il y en a de pauvres et de riches.


Il n'y a si petit métier qui ne nourrisse son maître.


A chacun suffit son métier.


Qui a métier, a rente.


Qui ne sait son métier, l'apprenne.


Chacun son métier,
Les vaches seront bien gardées.


Les mets cuits à petit feu n'en sont que meilleurs.


Qui bien est,
S'il se meut, il erre.


Cher est le miel qu'on lèche sur les épines.


Trop achète le miel qui sur les épines le lèche.


On prend plus de mouches avec une cuillerée de miel,
Qu'avec un tonneau de vinaigre.


Qui ramasse ses miettes,
N'aura pas de disette.


Bonne mine vaut mieux que lettres de recommandation.


Dame qui moult se mire,
Peu file.


Jamais miroir n'a dit à une femme qu'elle fut laide.


A tout péché, miséricorde.


Les fous inventent la mode,
Et les sages la suivent.


L'habit ne fait pas le moine.


Pour un moine qui manque, on ne laisse pas d'élire l'abbé.


Le moine répond comme l'abbé chante.


Il faut laisser aller le monde comme il va.


Il n'est que de changeur pour se connaître en monnaie.


Il ne faut pas se moquer des chiens,
Que l'on ne soit hors du village.


Qui dit moquerie, ne dit pas précisément esprit.


Les moqueurs sont souvent moqués.


Morceau avalé n'a plus de goût.


Morceaux caquetés se digèrent mieux.


Les premiers morceaux nuisent aux derniers.


Mors doré ne rend pas le cheval meilleur.


Les vieux vont à la mort, et la mort vient aux jeunes.


Il y a remède à tout sauf à la mort.


Contre la mort, point d'appel.


Tous les jours vont à la mort,
Et le dernier y arrive.


Plus de morts, moins d'ennemis.


Le mortier sent toujours ses aulx.


Ce ne sont pas les grands mots,
Qui remplissent les boisseaux.


Les mots sont monnaie pour les sots,
Et jetons pour les sages.


Quand les mots sont dits, l'eau bénite est faite.


Les mots ne se battent pas sur le papier.




 
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