Qui a des noix en casse, Qui n'en a pas s'en passe.
Quand il n'y en a plus, Il y en a encore.
Qui terre a, guerre a Qui rien a, pis a.
Abandon fait larron.
Un grand homme ne s'abandonne pas à lui même.
Tout chien qui aboie ne mord pas.
Abondance de bien ne nuit pas.
Ce qui abonde ne vicie pas.
Qui mieux abreuve, mieux preuve.
Homme sans abris, oiseau sans nid.
Les absents ont toujours tort.
Les présents valent mieux que les absents.
Les os sont pour les absents.
On oublie vite les absents.
Chute d'ardoise pèse plus au présent, Que chute de tour à l'absent.
Avant d'admettre l'absurde, on épuise toute les solutions.
Qui achète ce qu'il ne peut, Vend, aprés, ce qu'il ne veut.
Qui achète le superflu, Vendra bientôt le necessaire.
Il y a plus de fous acheteurs Que de fous vendeurs.
Mieux vaut acheter qu'emprunter.
Ne pas acheter, c'est se faire une rente.
Achète en foire et vends à la maison.
Il ne faut pas acheter chat en poche.
Les plus accomodants sont les plus habiles.
Un méchant accomodement vaut mieux que le meilleur procés.
Mieux vaut être seul que mal accompagné.
Ce que l'on acquiert méchamment, On le dépense sottement.
Bien mal acquis ne prospère jamais.
Qui s'acquitte, s'enrichit.
L'admiration est fille de l'ignorance.
Adresse passe force.
Pousse tes faires, Et que ce ne soit pas elles qui te poussent.
Les affaires se font à table.
Les affaires font les hommes.
Il n'est point de petites affaires.
Dieu nous garde d'un homme qui n'a qu'une affaire.
Ceux qui n'ont point d'affaires, s'en font.
Les affaires sont ce qu'on les fait.
Dans les affaires du monde, ce n'est pas la foi qui sauve,Mais plutôt l'incrédulité.
Qui a affaire à gens de bien se repose.
Affaire menée sans bruit, Se fait avec plus de fruit.
Ventre affamé n'a point d'oreilles.
Qui n'a l'esprit de son age, De son age a le malheur.
Plus on pile l'ail, Plus il sent mauvais.
On ne s'aime bien que quand on a plus besoin de se le dire.
Qui veut être aimé, qu'il aime.
Qui aime bien tard oublie.
Qui aime bien, châtie bien.
Quand on n'a pas ce que l'on aime, Il faut aimer ce que l'on a.
Cest trop d'aimer quand on en meurt.
Pour gagner un homme, sachez ce qu'il aime.
Difficile chose est de souffrir aise.
Grand peine est d'avoir amasser, Et brief chose de dépenser.
Les battus paient l'amende.
Ce qui est amer à la bouche peut être doux au coeur.
On perd plus d'amis par ses demandes que par ses refus.
Il ne faut pas laisser croître l'herbe sur le chemin de l'amitié.
Cadran solaire et faux ami, Parlent tant que le soleil luit, Et se taisent quand il s'enfuit.
Ami de tous, ami de personne.
Bonne femme, bon ami, bon melon, Il n'en est pas à foison.
Il n'y a si bons amis qui ne se quittent.
Ami de table Est bien variable.
Les bons comptes font les bon amis.
Au prêter, ami Au rendre , ennemi.
Fol est qui perd bon ami pour femme.
Au besoin, on connaît les amis.
Mieux vaut mourir prés de son ami, Que de vivre prés de son ennemi.
Mieux vaut ami que parenté; Mieux qu'ami, sens et loyauté.
On peut vivre sans frère, mais non pas sans ami.
Entre amis, tous biens sont communs.
On connaît les bonnes sources dans la sécheresse, Et les bons amis dans la tristesse.
Il est moins honteux d'être trompé par ses amis Que de s'en méfier.
Bonne amitié vaut mieux que tour fortifiée.
Fol est qui son ami ne croit.
Ne croit nul s'il n'est ton ami.
Rien n'est si dangereux qu'un indiscret ami, Mieux vaudrait un sage ennemi.
Si ton ami est borgne, regarde-le de profil.
Hom qui tout veult veoir et savoir, Ne doit ja nom d'ami avoir.
Qui veut garder son ami, N'ait nulle affaire avec lui.
Il n'est meilleur ami ni parent, que soi-même.
Les amours commencent par anneaux, Et finissent par couteaux.
Ancienneté a autorité.
A rude âne, rude ânier.
Qui ne peut frapper l'âne, frappe le bât.
On ne saurait faire boire l'âne s'il n'a soif.
Tel fait l'âne pour avoir du son.
Anneau trop étroit, Ne le met à ton doigt.
Il n'est sauce que d'appétit.
L'appétit vient en mangeant.
Pain défendu réveille l'appétit.
Bien venu qui apporte.
Il n'est que de vivre pour apprendre.
C'est le signe d'un fou, qu'avoir honte d'apprendre.
Apprenti n'est pas maître.
Entre l'arbre et l'écorce, il ne faut pas mettre le doigt.
Il faut avoir plus d'une corde à son arc.
Débander l'arc ne guérit pas la plaie.
Arc-en-ciel du matin, Pluie sans fin, Arc-en-ciel du soir, Il faut voir.
Argent changé, Argent mangé.
Amour fait beaucoup, Mais argent fait tout.
Marteau d'argent brise porte de fer.
Veux-tu savoir ce que vaut l'argent ? Empruntes-en !.
Trésorier sans argent, apothicaire sans sucre.
Selon l'argent, les violons.
L'argent sert l'homme sage et gouverne le sot.
Argent comptant porte médecine.
Rien de plus éloquent, Que l'argent comptant.
Quand l'argent marche, tout va bien.
Ce qui arrive à l'un peut arriver à l'autre.
Artésien, tête de chien !.
Ne nous associons qu'avec nos égaux.
S'attendre n'est pas le bon moyen de s'entendre.
Qui attend s'ennuie.
Tout vient à point à qui sait attendre.
Petit diner longuement attendu, N'est pas donné, mais chèrement vendu.
En attendant les souliers d'un mort, On marche longtemps pieds nus.
Qui s'attend à l'écuelle d'autrui, Dine souvent par coeur.
Ne t'attends qu'à toi seul.
Le trop d'attention qu'on a pour le danger, Fait le plus souvent qu'on y tombe.
Tout ce qui peut être fait un autre jour, Le peut être aujourd'hui.
Tel auteur, tel livre.
Ne charge pas autrui de ce que tu peux faire.
Chagrin d'autrui ne touche qu'à demi.
Chacun décharge son péché, et charge celui d'autrui.
Jamais par le bras d'autrui, Grands Etat n'ont été conquis.
Qui s'attend à l'écuelle d'autrui, Risque de rester sur son appétit.
Le mal d'autrui n'est que songe.
Il faut se prêter à autrui, Et ne se donner qu'à soi.
L'avare crierait famine sur un tas de blé.
L'avare pour vouloir dépenser peu, Dépense le double.
Avare pour le son, prodigue pour la farine.
Quand tous les péchés sont vieux, Avarice est encore jeune.
Il n'est chère que d'avaricieux.
Un homme averti en vaut deux.
Une poule aveugle peut quelquefois trouver son grain.
Au royaume des aveugles, les borgnes sont rois.
On peut donner un bon avis, Mais non pas la bonne conduite.
Ceux qui sont de notre avis, Sont les vrais hommes d'esprit.
Bon avocat, mauvais voisin.
Année de vin, point d'avoine.
Imprudence, babil, sotte vanité, Et vaine curiosité, Ont ensemble étroit parentage; Ce sont enfant tous d'un lignage.
Un bon bâilleur en fait bâiller deux.
Souvent il faut baiser le bras dont on voudrait que la main fût coupée.
Que chacun balaie devant sa porte et les rues seront nettes.
Il faut prendre la balle au bond.
Cent ans bannière, Cent ans civière.
N'aille au banquet, qui ne veut pas manger; Ni sur la mer, qui a peur du danger; Ni à la cour, qui dit tout ce qu'il pense; Non plus au bal, qui n'aime pas la danse.
Barbe bien étuvée, est à demi-rasée.
Torche ta barbe et dis que t'as bu.
Un barbier rase l'autre; Une main lave l'autre; Un âne frotte l'autre.
A barque désespérée, Dieu fait trouver le port.
Coureur comme un Basque.
Les batailles sont en la main de Dieu.
Qui bâtit, ment.
Il est plus aisé de bâtir des cheminées, Que d'en tenir une chaude.
Qui bâtit, pâtit.
Le bâton est le roi du monde.
Le mort a le tort, Et le battu paie l'amende (doit son origine aux duels judiciaires).
Il ne fait pas bon battre un homme la veille de sa mort.
Nous avons battu les buissons, Et un autre a pris l'oiseau.
Autant vaut bien battu que mal battu.
A chemin battu il ne croît point d'herbe.
Le Béarnois, Feint, faux, courtois.
Aprés le beau temps vient le laid; Aprés la guerre, la paix.
Besace bien promenée nourrit son maître.
Besogne qui plaît est à demi faite.
Parle peu, fais ta besogne; Sage est qui ainsi besogne.
Besoin fait maint sentier tenir.
Le besoin fait vieille trotter.
On ne saurait manier le beurre, Qu'on ne s'en graisse les doigts.
Qui approche le beurre du feu, Ne l'empêchera pas de fondre.
Si tu as la tête de beurre, ne te fais pas boulanger.
Le bien cherche le bien.
Notre bien et notre mal, ne tiennent guère qu'à nous.
On a toujours plus de bien que de vie.
Qui donne son bien avant de mourir, Peut s'apprêter à souffrir.
Quand viennent biens, ils viennent à monceaux.
Bienfait qui se fait trop attendre, Est gâté quand il arrive.
Bienfait reproché, est à demi payé.
Un bienfait reproché tient toujours lieu d'offense.
Un bienfait n'est jamais perdu.
Faute de blé, on mange de l'avoine.
Chacun sait où le bât blesse.
La guérison n'est jamais si prompte que la blessure.
Il ne faut pas faire marcher les boeufs d'un autre Plus vite qu'il ne veut.
Le grand boeuf apprend au petit à labourer.
Qui a bu boira.
Assez boit qui a deuil.
Plus on boit plus on veut boire.
Il n'est bois si vert qui ne s'allume.
Tout bois n'est pas bon à faire flèche.
Il ne faut pas aller au bois sans cognée.
Volontiers gens boiteux haïssent le logis.
Deux fois bon, c'est une fois bête.
Les bonnes gens sont aisées à tromper.
Le bonheur est dans soi, chez soi, autour de soi et au-dessous de soi.
Le bonheur dépend presque toujours de soi.
Bonheur passe richesse.
Le bonheur est là où on le place.
Le bonheur est l'amorce de la témérité.
Où manque le bonheur, tout soin est inutile.
Chacun est bossu quand il se baisse.
La bouche parle de l'abondance du coeur.
En close bouche n'entre mouche.
Epargne de bouche vaut rente de pré.
Qui est dans le bourbier, y voudrait mettre autrui.
Il ne faut pas qu'on voit jamais le fond de notre bourse.
Selon ta bourse te maintiens.
Il n'y a que la première bouteille qui soit chère.
Le jeu et les bouteilles rendent les hommes égaux.
Tout ce qui branle ne tombe pas.
Selon le bras, la saignée.
Quand brebis enragent, elles sont pires que les loups.
Il faut tondre les brebis, et pas les écorcher.
Brebis qui bêle perd sa gueulée.
Brebis comptée, le loup la mange.
Le breton menace quand il a frappé.
Tout n'est pas or dans ce qui brille.
Dos de brochet, ventre de carpe.
Les gens sans bruit sont dangereux, Il n'en est pas ainsi des autres.
Il n'est de si petit buissons, Qui ne porte ombre.
D'une buse on ne peut faire un épervier.
Bon capitaine, bons soldats.
La caque sent toujours le hareng.
Veux-tu trouver le cârème court ? Fais une dette payable à Pâques.
On ne peut pas carillonner et être à la procession.
Qui casse les verres les paie.
On cause volontier quand on a les pieds chauds.
Bailler caution est occasion de double procès.
Cent ans ne sont pas si longs qu'ils en ont la mine.
Bon cavalier monte à toute main.
Le cérémonial est la fumée de l'amitié.
Cerf bien donné aux chiens est à demi pris.
Il n'y a guère de chagrins raisonnables.
Cent ans de chagrins ne paient pas un sou de dettes.
Aujourd'hui en chair, Demain en bière.
Les choses ne tiennent pas aux champs, Comme elle sont ordonnées en chambre.
Chance vaut mieux que de bien jouer.
A chaque saint sa chandelle.
La chandelle qui va devant, éclaire mieux que celle qui va derrière.
On change souvent son cheval borgne contre un aveugle.
Changement de propos réjouit l'homme.
Changement de temps, entretien de sots.
Chapon de huit mois, Dinner de roi.
D'un sac à charbon ne saurait sortir blanche mouture.
Charbonnier est maître dans sa loge.
Il faut prendre le bénéfice avec ses charges.
Charité bien ordonnée commence par soi même.
Il n'est si bon charretier qui ne verse.
Qui va à la chasse perd sa place.
Il n'est chasse que de vieux chiens.
Chasseur, pêcheurs, preneur de taupes, Feraient beaucoup, n'étaient les fautes.
Un clou chasse l'autre.
Inutile est de laidangier (Gronder) Chat, quand le fromage est mangié.
Chat échaudé craint l'eau froide.
Il ne faut pas réveiller le chat qui dort.
Chat ganté ne prit jamais souris.
Il n'est si petit chat qui n'égratigne.
On ne saurait retenir le chat quand il a goûté à la crème.
A bon chat, bon rat.
On ne prend pas chat sans mitaines.
Quant le chat n'est pas au logis, Les rats dansent.
Château pris, ville rendue.
Si rien fors raison ne fust Onques chastiaus fondé ne fust.
Ma maison est mon château, Ma maison est mon Louvre et mon Fontainebleau.
Grande honte à qui châtie autrui, Et soi-même à châtier oublie.
De trop prés se chauffe, qui se brûle.
Quand le chef Fault Tout le corps ne vaut.
Bonne terre, méchant chemin.
Tout chemin mène à Rome.
En chemin battu, il ne croît point d'herbe.
Au mauvais chemin, double le pas.
Pour reprendre ta chemise, Ne mets ton héritage en mise.
Toujours est trop cher Ce qui de rien ne sert.
Jamais bon cheval ne devient rosse.
A jeune cheval, vieux cavalier.
A méchant cheval, bon éperon.
Aprés bon vin, bon cheval.
Le déjeuner du cavalier Est la meilleure avoine du cheval.
Cheval de foin, cheval de rien; Cheval d'avoine, cheval de peine; Cheval de paille, cheval de bataille.
Qui mène les chevaux, mène ses bourreaux.
Bien mérite d'aller à pied, Qui ne prend soin de son cheval.
A cheval hargneux, étable à part.
Des femmes et des chevaux, Il n'en est point sans défauts.
Bon cheval va seul à l'abreuvoir.
A cheval donné, on ne regarde pas la bouche.
Il est aisé d'aller à pied, quand on tient son cheval par la bride.
Il n'est si bon cheval qui ne bronche.
A cheval maigre vont les mouches.
Qu'un cheval soit mauvais ou bon, Chausse toujours tes éperons.
De chiens, chevaux, armes, amours, Pour un plaisir, mille doulours.
La chèvre est la vache du pauvre.
On ne peut pas sauver la chèvre et les choux.
Il n'y a pas de petit chez soi.
Deux chiens sont mauvais à un os.
Qui veut noyer son chien, l'accuse de la rage.
A mauvais chien queue lui vient.
Bon chien, N'aboie pas pour rien.
Il ne faut pas tuer son chien pour une mauvaise année.
Au chien qui mord, il faut jeter des pierres.
Chien hargneux a toujours oreilles déchirées.
Petit chien, belle queue.
Bon chien chasse de race.
A bon chien, bon os.
Il n'y a toujours que trop de chiens autour d'un os.
Un chien et un coq sont fort sur leur palier.
Le chien ne peut pas être chèvre, Ni le lapin devenir lièvre.
Veux-tu que le chien te suive ? Donne lui du pain.
Qui couche avec le chien, se lève avec des puces.
Chien échaudé ne revient pas en cuisine.
A méchant chien, court lien.
Il ne faut pas se moquer des chiens qu'on ne soit hors du village.
Quand les chiens s'entredéchirent, le loup fait ses affaire.
Chats et chiens, Mauvais voisins.
Les chirurgiens ne demandent que plaies et bosses.
Souvent qui choisit, prend le pire.
Fou qui a le choix et prend le pire.
Bien bas choit qui trop haut monte.
Ce n'est pas tout que des choux, Il faut encore de la graisse.
Si le ciel tombait, il y aurait bien des alouettes prises.
Trop de civilités Engendre importunité.
Les plus grands clercs ne sont pas les plus fins.
Qui n'entend qu'une cloche n'entend qu'un son.
On n'engraisse pas les cochons avec de l'eau claire.
Coeur qui soupire, N'a pas ce qu'il désire.
Bon estomac et mauvais coeur, C'est le secret pour vivre longtemps.
Il faut avoir le coeur haut, eût-on la fortune basse.
Le coeur importe plus que la mine.
Coeur étroit n'est jamais au large.
Coeur facile à donner, Facile à ôter.
A coeur vaillant rien d'impossible.
Agir dans la colère, c'est s'embarquer durant la tempête.
Il faut savoir obéir avant que de commander.
Besogne commencée est plus qu'à demi faite.
Le bien commun n'a amis ni prochain.
Le bien commun n'a pas de loi, Chacun veut le tirer à soi.
De bien commun, l'on ne fait pas monceau.
L'âne du commun est toujours le plus mal bâté.
Qui sert au commun, ne sert pas à un.
Compagnon bien parlant, Vaut en chemin chariot branlant.
(Voiture suspendue).
Mieux vaut mauvaise route que mauvais compagnon.
Qui a compagnon a maître, Et principalement si c'est le roi.
Comparaison n'est pas raison. (Omnis comparatio claudicat.).
Tout se fait par compère et commère.
A vieux comptes, nouvelles disputes.
Qui compte sans son hôte, compte deux fois.
Erreur n'est pas compte.
Faute confessée, Est à demi pardonnée
.
Mieux vaut écouter la voix de la conscience, Que le bruit de la renommée.
Pour bien connaître les autres, il faut se connaître d'abord soi-même.